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Lors d’une séparation, il peut arriver qu’un parent décide de déménager. Lorsqu’un parent déménage à proximité de la résidence de l’autre parent, cela pose peu de problèmes, sauf peut-être pour le choix de l’école que fréquentera l’enfant. Règle générale, les parents pourront opter sans trop de difficultés pratiques pour une garde partagée à raison, par exemple, d’une semaine chez la mère et d’une semaine chez le père.

Cependant, déménager dans une contrée lointaine n’est pas une décision à prendre à la légère! Cela a un gros impact sur la détermination de la garde des enfants, complexifiant ainsi les choses.

En effet, si les parents, durant leur vie commune, vivaient à Québec et que suivant la séparation, un d’eux souhaite déménager à Montréal, il deviendra presque impossible d’exercer une garde partagée des enfants. Par conséquent, si les parents ne s’entendent pas quant au choix du parent qui aura la garde complète des enfants, ce sera au Tribunal de trancher la question.

En pareilles circonstances, des critères ont été établis par le Tribunal pour déterminer avec quel parent les enfants resteront.

Pour ce faire, l’un des critères dont tient compte le Tribunal est le statu quo : le Tribunal privilégie en effet la stabilité de l’enfant. Par conséquent, il tiendra en compte de :

  • l’éloignement du milieu familial;
  • l’éloignement du milieu scolaire;
  • l’éloignement de sa communauté et de son cercle social;
  • les conséquences sur son implication sociale (sports, activités parascolaires, etc.).

Il faut également savoir que le désir de l’enfant peut, dépendamment de son âge, être pris en considération quant à savoir avec quel parent il souhaite rester à temps plein. Bien évidemment, plus l’enfant est âgé, plus son opinion pèsera dans la balance.

Vous constaterez donc que déménager dans une ville éloignée de celle où réside l’autre parent complexifie l’établissement d’une garde! Il faut donc y penser à deux fois avant d’entamer une telle démarche.